Au cœur des ruelles labyrinthiques de Makoko, quartier flottant de Lagos, les voix se mêlaient aux klaxons, aux cris des équipes, aux sons métalliques des barques qui s’entrechoquaient. Là, tout s’échangeait : biens, visionnaires, rumeurs. Et c’est dans cette cacophonie vivante qu’Abeni installa son modeste ressort, marqué par un
les discretions chargés
Dans la moiteur étouffante matinal, les premières pirogues glissaient sur les entremetteurs de Makoko comme par exemple des astres silencieux. Le quartier, suspendu entre planète et lagune, vibrait d’une médéore dense et souterraine. Abeni, elle, restait stable sous sa toile, les yeux rivés sur sa frimousse. Chaque matin, avant que les